Richard Strauss (1864-1949)
Ariane à Naxos, op.60 : Ouverture et scènes de danses (1912)
Gustav Mahler (1860-1911)
Kindertotenlieder (1901-1904)
Alexander von Zemlinsky (1871-1942)
Symphonie n°1 en ré mineur (1892-1893)
« A chaque époque son art, à chaque art sa liberté » (Der Zeit ihre Kunst. Der Kunst ihre Feiheit), devise du mouvement « Sécession » fondé en 1897 par Gustav Klimt et un collectif d’artistes souhaitant rompre avec le style bourgeois du XIXème siècle.
Nous retrouvons en ouverture de ce programme, une illustration de ces salons cossus où Richard Strauss mets en scène une représentation de théâtre tragique grec, s’inspirant dans son prologue du Bourgeois Gentilhomme de Molière.
Sous le titre tragique Kindertotenlieder (« Chants sur la mort d’enfants »), Gustav Mahler ne se complaît pas dans le pathos, bien au contraire : son œuvre est lumineuse et tire vers l’apaisement et la sérénité spirituelle de l’âme. C’est dans les poèmes de Friedrich Rückert que Mahler trouve la matière littéraire et émotionnelle qui va porter et inspirer sa musique. Nous retrouverons Matthias Winckhler, jeune baryton bavarois que nous avions accueilli dans La Création de Haydn en 2017.
Dans la lignée de Strauss et Mahler, Alexander von Zemlinsky développe un style très proche de ces deux maîtres et sa première symphonie illustre parfaitement ces colorations propres à l’écriture orchestrale de ses prédécesseurs.
