Les Nuits du Mont Rome

Doté à la fois de l’oreille absolue mais également de la mémoire absolue, à savoir eidétique (faculté à sa souvenir d’une quantité d’images, de sons ou d’objets dans leurs détails), la personnalité de Mozart a toujours fasciné par son génie et la fulgurance de sa carrière. 

C’est à 19 ans, soit en 1775 à Salzbourg qu’il compose les concertos pour violon n° 3, 4 et 5 qui constituent aujourd’hui le cœur du répertoire des violonistes. Ce programme convie le jeune violoniste français Nathan Mierdl, nommé en 2022 Premier violon solo de l’Orchestre Philharmonique de Radio France, dans un de ces concertos, le 4ème K 218 en ré Majeur. 
La célèbre Symphonie en sol mineur offre un pendant à cette page concertante : perfection formelle, inventivité mélodique, dynamiques rythmiques… Tout y est. Mozart a 32 ans et livre ici une partition sublime et mélancolique, caractérisée par une grâce inégalée. « Une œuvre dont chaque note est de l’or pur, chaque partie un trésor » avait écrit Robert Schumann, mais qui n’a jamais résonné aussi puissamment qu’à notre époque. Mozart a en effet ce pouvoir de nous amarrer à cette esthétique classique viennoise, à sa délicatesse, son raffinement et son sens de la rhétorique codifiée, pour nous permettre de nous emmener, sans jamais nous perdre, dans un univers qui dit l’homme, ses angoisses, ses joies et ses aspirations dans toute son universalité. 
Une belle occasion de mettre en valeur la jeunesse et le talent autour des œuvres-phares du compositeur autrichien !