Boris & la pataphysique

« J’ai toujours songé à la musique de près ou de loin » déclarait en 1956 Boris Vian. Et nous, Les Lunaisiens, depuis que nous nous intéressons à la chanson, sous toutes ses formes (chanson d’amour, poétique, politique, idiote, à boire, à manger, à danser, à rêver, chanson à chanter, etc…), nous avons toujours songé à Boris Vian.

Boris Vian rassemble à la fois les qualités d’homme de lettre (poète et romancier), de chansonnier (plus de 400 chansons), de compositeur, d’hommes de scène (il joue dans les cabarets, créé des orchestres et donne des récitals à foison). Il est également homme d’esprit pataphysicien : il s’amuse avec la logique et la science de la « performance poétique » issue des adeptes d’Alfred Jarry.
Il est le descendant du Père Ubu, un pataphysicien à l’égal des plus grands : Raymond Queneau ou Lewis Carroll. Mais il se fait aussi aventurier : grand découvreur du jazz en France, il est l’ami de Duke Ellington, puis de Mile Davis et de tant d’autres.

Allez, place à la « Zizique », pour cette année 2020 qui célèbrera la naissance de Boris Vian, cent ans plus tôt. Place à ce phénomène de la chanson française, à ce Zazou qui invente le terme de « tube » (air célèbre) qu’il imposera à la place de « saucisson » qu’il trouve malsonnant.
Pas de saucisson chez l’ami Boris, mais des « tubes » à n’en plus finir : « Java des bombes atomiques », « Fais-moi mal Johnny », « Je bois », « Envole-toi », « Le cinématographe », « Faut rigoler », « On n’est pas là pour se faire engueuler », etc.
En avant la Zizique, comme dans ces belles années 50-60, où les chanteurs sont accompagnés « pour de vrai », avec un véritable orchestre. Maître Boris mérite cela.
Alors place à la « Zizique » et à ce « Tour de chansons spectaculaires ».
Le Bison Ravi vous le rendra.

Arnaud Marzorati